PlumeDeCaro

Marchez dans cette rue la nuit,
Vous y verrez sur le pavé mouillé,
Un condensé aviné d'âmes égarées,
Fuyant la solitude de l'insomnie .

Prêtez un regard un instants,
L'homme weston aux pieds pleurant,
La demoiselle dénudée criant,
Le sans abris nez à terre scrutant ..

Ainsi les vapeurs alcoolisées s'évaporent,
Laissant aux trottoirs de tristes corps,
Dénués de force, emplit de remords,
Plus très en vie mais pas encore mort .

Cupidon finit son pinard, sort de son bar et va au charbon.
Il a le cafard et le comptoir c'est sa solution.
Cupidon est alcoolique, il passe tout son fric en gin tonic,
Il y voit double, il a des tics, il va sombrer façon Titanic.
Il achète son matos au prisunic, des fin de séries à prix unique,
Le carquois, les flèches et toute la clique,
Il se fournis au rabais pour des packs de Kricks,
Mais ses archet bon marché casse pas des briques .

Ca fait un moment qu'il ne voit plus vraiment de sentiments,
Seulement des gens qui foutent le camp devant l'engagement,
Ca le désole tout ça, et c'est devant un whisky coca
Qu'il se console et qu'il  isole ses tracas .
Les feux de paille ont remplacés les coups de foudre,
Cupidon s'en fou et se taille, il surnage dans ses breuvages
Pour lui c'est sur, c'est bientôt le chomage .

Cupidon se lamente, son archet se plante.
Il a perdu la main, il a perdu l'entrain,
Il n'est plus que l'ombre de lui-même,
Et maintenant les gens plus jamais ne s'aiment .